[00:10:11] Regarde ma terre en pleure [00:10:11] Mais les choses ici prennent une telle ampleur [00:10:11] Les fils partent avant les pères, y a trop de mères en sueur [00:10:11] Quand les fusils de la bêtise chantent le même air en cœur [00:10:11] Le mangeur d'âme à chaque repas s'abreuve de nos rancœurs [00:10:11] Je l'entends toutes les nuits, las des fantômes qui la hantent, [00:10:11] Las de leurs complaintes, tellement que des fois elle en tremble [00:10:11] Par le sang de la haine, constamment ensemencée, au pas cadencé, Quand ce dernier chasse le vent hors des plaines [00:10:11] Rien n'a changé depuis, où je vis, Juifs, Catholiques, [00:10:11] Musulmans, noirs ou blancs, fermez vos gueules, vous faites bien trop de bruit [00:10:11] Comme ces orages dont l'eau se mêle à nos larmes, [00:10:11] Et leurs chocs sur le sol aride dont l'uranium à voler l'âme [00:10:11] Je veux pas d'une ville aux cimetières plus grand que la surface habitable [00:10:11] Même si paraît que de l'autre coté tout est plus calme, plus stable [00:10:11] Je veux pas qu'après le jour J, les survivants survivent sous le néon, [00:10:11] Trop proches du néant, car le soleil les prive de rayons [00:10:11] Les artères pleines d'amer comme un caddy au Géant, [00:10:11] On charge, on charge, à la sortie c'est tout dans les dents [00:10:11] J'crois que c'est dans l'ère du temps, chacun cherche son bouque émissaire [00:10:11] Ouais, d'une simple vie ratée à l'envoi d'une bombe nucléaire [00:10:11] L'amour manque d'air dans leur monde, nous on suffoque, tout ce qu'on supporte, [00:10:11] Ca pressurise, et c'est les psys qui vont exorciser, [00:10:11] Que quelqu'un me dise, si j'ai des chances de voir enfin la paix exigée. [00:10:11] Qu'un jour les abrutis s'instruisent, [00:10:11] Perché sur ma plume, j'attends c' moment observe ce bordel [00:10:11] De petites flammes montées au ciel, pour elle j'ai saigné ce gospel [00:10:11] "Héra" se barre à tire d'ailes; las de la sève qu'on tire d'elle [00:10:11] On clame tous ce qu'on l'aime, mais aucun de nous n'est fidèle [00:10:11] Jalousie et convoitise, se roulent de grosses pelles [00:10:11] Quand les problèmes viennent, on règle ça à coup de grosses pêches [00:10:11] Et pendant ce temps là, certains amassent des sous par grosses bennes [00:10:11] Devine qui est ce qui creuse mais avec des plus grosses pelles [00:10:11] Quand est ce qu'on y arrive, là où le bonheur désaltère [00:10:11] Mon futur se construit, sans cris, sans mecs à terre, [00:10:11] Ni de centrale en fuite rien sur le compteur Gegere [00:10:11] Et finalement conscient qu'ici, on est que locataire [00:10:11] Tu parle d'une location, regarde un peu ce qu'on en a fait [00:10:11] Quand le vieux fera l'état des lieux, on fera une croix sur la caution [00:10:11] On aurait du le rendre comme on nous l'a donné, [00:10:11] Clean, sans taches, et innocent comme un nouveau né, [00:10:11] Seulement les nôtres meurent de faim en Afrique [00:10:11] Et y a pas assez de fric pour eux [00:10:11] Alors la dalle faudra la tempérer [00:10:11] Les hommes tombent sous les rafales racistes, [00:10:11] Mais on peut rien pour eux, [00:10:11] Alors les balles faudra les éviter [00:10:11] Le cul devant la télé, occupé à rêver, [00:10:11] le doigt poser sur la commande, on se sent exister [00:10:11] On râle, on gueule, on vote, espérant que ça va changer [00:10:11] Mais dresse tes barricades et tu les verra tous hésiter [00:10:11] Garni d'incompréhension et de stèles géantes, [00:10:11] Le globe rêve de compassion et de bourgeons renaissant sur ses branches [00:10:11] Les mêmes qu'on laissera crever un soir de décembre, dans le silence, [00:10:11] Juste un bout de carton pour s'étendre, [00:10:11] Tout le monde à ses chances, de quelle planète vient celui qu'à dit ça? [00:10:11] Un homme politique, je crois, live de Bora Bora [00:10:11] Pendant que les foyers subissent, façon tora tora, [00:10:11] Mais bon c'est bien trop bas, alors forcément il ne nous voit pas [00:10:11] Parole et paroles et paroles, ils ont promis monts et merveilles, [00:10:11] Mais les merveilles se sont envolées, [00:10:11] Il reste que des monts, mais c'est raide à grimper [00:10:11] Et au sommet, y a que des démons en costumes cendrés [00:10:11] Et en bas, c'est les jeux du cirque, César Avé [00:10:11] Parce qu'on va se faire bouffer par des fauves qu'ils ont dressés [00:10:11] On note une sévère chute de sang sur la map, une montée d'air noir [00:10:11] Un jour on payera cher pour une bouffée d'air pur [00:10:11] Ici c'est chacun sa culture, chacun son racisme [00:10:11] Seulement sur fond blanc, c'est le noir qui reste la meilleure cible [00:10:11] Les temps changent c'est sur, mais y a toujours des irascibles [00:10:11] Ils ont le bonjour d'Henry, d'Arron, Mormeck ou Zinédine [00:10:11] A l'heure où les gens dînent, [00:10:11] Y en a encore trop cherchent, pour eux pas de 8 pièces, ils crèchent au parking [00:10:11] Tout le monde s'en indigne, [00:10:11] Ca dévalue le quartier, ça effraye mémé, [00:10:11] Et on sait bien ce que mémé va voter [00:10:11] Du haut de leurs tours de biz', droites comme la tour de Pise [00:10:11] Jumelles sur le pif, ils fractionnent, divisent à leur guise [00:10:11] On s'étonne ensuite que ça finisse en fratricide [00:10:11] Car tout ce qui compte c'est de gonfler les commandes de missiles [00:10:11] Vive la démocratie, celle qui brandie la matraque, face à des pacifistes, [00:10:11] T'es pas d'accord, on te frappe, [00:10:11] Multirécidivistes: c'est jamais ceux là qu'on traque [00:10:11] Ils vivent en haut des listes et mettent leurs tronches sur les tractes [00:10:11] Ce monde agonise, vu ce qu'on y fait, c'était prévisible [00:10:11] Comme la goutte sur le front, dès que la merde se profile [00:10:11] Mais la peur atrophie les cœurs, peur de tout ce qu'on connaît pas [00:10:11] Alors on se barde de préjugés débiles [00:10:11] De partout les extrêmes dominent, en prime time, [00:10:11] A chaque fois qu'ils déciment une famille [00:10:11] Et bien avant ces régions où sévie la famine [00:10:11] Image trop crue pour un beauf devant sa viande trop cuite [00:10:11] Lui qui croyait que l'euro ferait beaucoup d'heureux, [00:10:11] Pour les vacances faudra attendre un peu ou gagner aux jeux [00:10:11] Mais là c'est pas trop l'heure, demain très tôt y a le taffe [00:10:11] Comprend ce monde va trop vite, aucune chance qu'on le rattrape [00:10:11] Sur la route des principes, ils ont mis des pièges à Loups, [00:10:11] Des gilets dynamites, et des skeud y en a un peu partout [00:10:11] Faudra faire gaffe aux mines, aux puits d'où la mort s'écoule [00:10:11] Il a beau être vif, mais à la longue il évitera pas tout [00:10:11] Et un de ces quatre il finira par tomber, [00:10:11] J'espère qu'il y a aura quelqu'un pour aider le prochain à se relever [00:10:11] J'espère qu'il sera pas comme le notre, aigri et crever [00:10:11] Et j'espère surtout que celui-là essayera pas de se faire sauter [00:10:11] Tu sais, on vit dans la télé, [00:10:11] Le globe s'est fêlé, [00:10:11] Ils servent de l'emballé mais en vrai c'est la mêlé [00:10:11] On s'prend à espérer des choses simples [00:10:11] Mais leur fabrique à peur s'est mise en branle [00:10:11] Tout ça pour les dérégler [00:10:11] cris sans cicatrices, terreur dans la matrice [00:10:11] Ils disent qu'une vie de plus à New York Paris Londres ou Madrid [00:10:11] Alors c'est comme ça une échelle dans la peine [00:10:11] On aime ces catastrophes quand des gens manquent à l'appel [00:10:11] Surtout s'ils nous ressemble, on les film à la morgue, [00:10:11] Et nous dans les sofas content d'échapper à la mort, [00:10:11] Il reste dans les cœurs l'anomalie appelée peur [00:10:11] Et grâce à ça de toute part ils ont recours à la force, [00:10:11] C'est une révolution, cette fois elle est de droite [00:10:11] Voilà pourquoi le chantage à l'emploi dans pleins de boîtes [00:10:11] Voilà pourquoi ils veulent à tout prix implanter la croix [00:10:11] Et face à la télé souvent on les croit dans leur droit, [00:10:11] Ils disent c'est humanitaire [00:10:11] Mais ils niquent les mers et la terre pour chaque écart c'est la guerre [00:10:11] Si le quotidien est précaire, [00:10:11] C'est qu'ils nous dressent à être délétères et se contenter de joies éphémères [00:10:11] Si l'Afrique est en colère, c'est parce que les trusts la pillent [00:10:11] Seuls les généraux corrompus coopèrent et jouent des vies au poker [00:10:11] Est-ce que la rancœur et le désir d'revanche est tout ce qu'on leur a offert? [00:10:11] On parle du droit des femmes quand leurs maris les frappent, [00:10:11] Avec des clichés religieux sortis tout droit des fables [00:10:11] Comme ci ici elles étaient bien depuis le Moyen-Âge [00:10:11] Mais c'est en 46 que c'est ouverte une nouvelle page [00:10:11] Maintenant elles nous valent, on dit dans les ouvrages [00:10:11] Pourquoi elles touchent moins de pognon à compétences égales? [00:10:11] Pourquoi elles seraient moins faites pour êtres responsables? [00:10:11] Alors qu'elles nous ont tous torché le cul nu dans le sable [00:10:11] On force sur la boisson, parie sur les canassons [00:10:11] Mais la réalité c'est qu'ils nous font bouffer du poison [00:10:11] Et dans l'hôtel du bonheur beaucoup font la valise, [00:10:11] L' espoir tué par des fanatiques libéralistes [00:10:11] Pas de bombes S.A.L, ni de grosses salves [00:10:11] La stratégie est simple ils exploitent et ils affament [00:10:11] Quand on les voit à la télé ces cons ont l'air affables [00:10:11] Mais le monde est à genoux quand ces bandits sont dix à table [00:10:11] Des comptes sous faux noms ils prétendent agir au nom de la liberté [00:10:11] Mais c'est la monarchie du pognon [00:10:11] La France et les States par factions interposées [00:10:11] Se livre une guerre en Afrique, et tu veux rester posé? [00:10:11] Freedom par-ci démocratie par-là [00:10:11] Mais j'ai mater sous la table et j'ai vu que c'était que des palabres [00:10:11] La vrai mafia non la cherche pas en Calabre ni dans ce bled [00:10:11] Où dans les quartiers pauvres à quarante ans on tombe malade [00:10:11] A fumer du mauvais tabac et manger de la merde [00:10:11] Où le xanax fait un tabac avec l'alcool fort [00:10:11] Les rues deviennent des grosses forges [00:10:11] Et le métal y est commun monté sur grosses crosses [00:10:11] La violence au quotidien de tant de gosses pauvres [00:10:11] Et moi j'attends l'apocalypse après cette apostrophe [00:10:11] J'en ai marre de tous ces mensonges qu'ils colportent [00:10:11] Pour les servir, dans de nombreux cas il y a mort d'homme [00:10:11] Tous terroristes j'entend leurs théories [00:10:11] Venter le sacrifice pour des principes c'est horrible [00:10:11] Les mômes survivent nourris à l'eau et au riz [00:10:11] Pendant que leur pouf se baladent à Aspen ou St Morritz [00:10:11] La flore crame la faune canne [00:10:11] Dit: c'était des barbus qui lâché l'agent orange sur le nord Vietnam? [00:10:11] Non c'était les boys mais qui peut m'indiquer la justesse d'une cause [00:10:11] En partant de là chacun écrit ses droits [00:10:11] Désolé je trouve aucune excuse à Hiroshima [00:10:11] On peint l'histoire comme on colorie vite une image [00:10:11] Et peut importe qui se fait tuer chaque fois je le vit mal [00:10:11] On croit en nos gendarmes qui servent et nous protègent [00:10:11] Du moins, est ce au Rwanda quand ils jouent du lance rocket? [00:10:11] Pour placer le pantin qui conviendra a la France [00:10:11] Une casserole de plus au ministère de la défense [00:10:11] Il se crêpe le chignon au fond ils sont ignobles [00:10:11] Sur la conscience des députés y en a plus d'un million [00:10:11] "Quand ils font les aiguilles nos politiques ont des chignoles" [00:10:11] Défilent sur des chars le 14, ils se bignolent au son de la marseillaise [00:10:11] Et d'une imagerie guerrière qu'ils veulent tranquillement refiler aux élèves de leur appart dans le 16 [00:10:11] On voit un tableau différent: ils disent croire en dieu mais croit en ce qu'ils possèdent [00:10:11] Ils trouvent même pas un corps dans les ruines du world-trade mais sortent des débris le passeport de Mohamed